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Infrastructure as Code pourquoi ça change tout

Equipe Novicore

Auteur

02 Oct 2025

Date de publication

10 mins

Temps de lecture

Contenu de l'article

Explorez cet article pour approfondir vos connaissances

Il y a encore quelques années, déployer une infrastructure signifiait se connecter à la console d’administration d’un serveur, exécuter des commandes à la main, documenter tant bien que mal chaque étape, et espérer que le collègue de permanence saurait reproduire le processus en cas de problème. C’était artisanal, chronophage et surtout fragile.

Puis est arrivé un changement radical : l’Infrastructure as Code (IaC).
Avec quelques lignes de Terraform, Helm ou CloudFormation, il est désormais possible de créer un réseau entier, un cluster Kubernetes ou une base de données managée. Ce n’est pas seulement une révolution technique. C’est un bouleversement culturel qui redéfinit notre manière de travailler.

L’avant/après IaC : un changement d’échelle

Avant, chaque déploiement ressemblait à un projet unique, avec ses commandes spécifiques, ses scripts locaux et ses erreurs inévitables. Avec l’IaC, l’infrastructure devient du code : elle est versionnée, relue, testée et déployée comme une application.

Cette transition est à la fois un gain de vitesse et une montée en maturité. Là où un serveur mal configuré pouvait passer inaperçu, aujourd’hui chaque modification est traçable et reproductible.

Les bénéfices incontournables

Pourquoi l’IaC s’impose-t-il dans toutes les organisations modernes ? Parce qu’il apporte quatre avantages majeurs :

  • Reproductibilité – La même configuration déployée à l’identique en développement, staging et production.
  • Traçabilité – Chaque changement est versionné dans Git. Qui a modifié quoi ? Quand ? Tout est clair.
  • Collaboration – Les développeurs et les ops travaillent enfin avec le même langage.
  • Vitesse – Un environnement complet peut être recréé en minutes plutôt qu’en jours.

Les concepts fondamentaux à connaître

Pour comprendre et maîtriser l’IaC, il faut s’approprier quelques notions clés :

  • Déclaratif vs impératif :
    • Déclaratif → on décrit l’état final souhaité (ex : "je veux 3 serveurs").
    • Impératif → on détaille chaque étape pour y parvenir (ex : "crée un serveur, puis un autre…").
    • L’IaC moderne privilégie le déclaratif.
  • State : L’état de référence conservé par l’outil (ex : terraform.tfstate). C’est lui qui compare “ce qui existe” avec “ce que le code décrit”.
  • Idempotence : Exécuter deux fois le même code doit produire le même résultat.
  • Modules : Briques réutilisables permettant de standardiser et de simplifier la maintenance.

Les principaux outils

L’écosystème IaC s’est enrichi rapidement :

  • Terraform : le standard de facto, multi-cloud.
  • CloudFormation (AWS), ARM/Bicep (Azure), Deployment Manager (GCP) : outils natifs des hyperscalers.
  • Ansible : plutôt orienté configuration, mais utilisé comme complément.
  • Pulumi : IaC avec des langages classiques comme Python, Go ou TypeScript.

Exemple vécu : staging en 10 minutes

Dans une mission récente, une équipe avait besoin d’un environnement de staging complet.
Avant l’IaC, il fallait plusieurs jours pour configurer manuellement VMs, bases et réseaux.

Avec Terraform, en 10 minutes, l’environnement était prêt.
Et surtout, il pouvait être détruit puis recréé à l’identique autant de fois que nécessaire.

Ce gain de temps s’accompagne d’une fiabilité accrue : chaque déploiement est prévisible, testé et documenté par le code lui-même.

Les risques si on se contente d’écrire du code

Beaucoup pensent qu’utiliser Terraform ou Helm suffit à “sécuriser” leur infrastructure.
Mais écrire du code ne la rend pas automatiquement fiable ni sécurisée.

Exemple concret : un développeur a commis un fichier Terraform créant une ressource publique par inadvertance. Le pipeline l’a déployée automatiquement. Résultat : exposition directe des données.

L’IaC accélère tout, y compris les erreurs.

Les garde-fous indispensables

Trois protections permettent de réduire les risques :

  1. Scanners IaC (tfsec, Checkov, Terrascan) – Ils détectent les erreurs de configuration avant le déploiement.
  2. Policy as Code (OPA/Rego, Sentinel) – Traduire la gouvernance en règles exécutables.
  3. Revue de code et CI/CD – Valider chaque changement via pull request avant tout déploiement.

Bonnes pratiques à adopter

  • Isoler et sécuriser le state : utiliser un backend distant (S3, Blob, etc.) avec chiffrement et verrouillage.
  • Structurer son code : modules, variables, outputs → éviter les projets monolithiques.
  • Automatiser les tests : linting, scans et pipelines CI/CD intégrés.
  • Versionner & reviewer : Git + pull requests pour chaque changement.
  • Documenter : README, diagrammes d’architecture, commentaires clairs.

Vers l’industrialisation

Au-delà des projets isolés, l’IaC devient un pilier de gouvernance :

  • Normes & référentiels : ISO 27001, NIST, SecNumCloud.
  • Contrôles automatiques : Policy as Code pour aligner sécurité et conformité.
  • Audits réguliers : vérifier que l’infrastructure réelle correspond au code.
  • Formation continue : les pratiques IaC évoluent vite, il faut s’adapter.

Cas pratique – testez par vous-même

Voici un exemple minimaliste avec Terraform :

hcl
provider "aws" {
  region = "eu-west-1"
}

# Création du bucket S3
resource "aws_s3_bucket" "demo" {
  bucket = "demo-iac-bucket-${random_id.suffix.hex}"
}

# Suffixe aléatoire pour garantir l’unicité du bucket
resource "random_id" "suffix" {
  byte_length = 4
}

# Blocage des accès publics
resource "aws_s3_bucket_public_access_block" "demo" {
  bucket                  = aws_s3_bucket.demo.id
  block_public_acls       = true
  block_public_policy     = true
  ignore_public_acls      = true
  restrict_public_buckets = true
}

➡ Ce code crée un bucket S3 privé en quelques secondes. À tester dans un sandbox Terraform ou avec un compte cloud de test.

Conclusion

L’Infrastructure as Code n’est pas qu’un outil technique. C’est un changement de culture : l’infrastructure devient un logiciel à part entière, qui doit être versionné, testé et sécurisé comme n’importe quelle application.

Bien utilisée, elle apporte vitesse, fiabilité et conformité. Mal encadrée, elle devient un accélérateur d’incidents.

Chez Novicore, nous sommes convaincus que l’IaC doit être un pilier stratégique de la cybersécurité.

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